Le cabinet de "Lord" Yend, qui était en même temps son habitat, se situait dans un quartier populaire et ouvrier. On ne peut pas dire que le coin était accueillant ou chaleureux, mais il y avait une vraie âme qui régnait dans les environs. Son plain-pied faisait 70 m², avec une petite cour privée derrière. L’intérieur, de style traditionnel, était tout à fait à son goût. En franchissant la porte, on se trouvait dans un petit couloir étroit, dont les murs étaient vierges de toute décoration. Seul le lambris foncé était visible. Le bout du couloir menait à la pièce principale, celle qui lui servait pour les consultations. Un bureau de verre était au bout de la petite pièce, avec dessus des tas de dossier, son ordinateur, et un téléphone. Deux sièges à l’allure confortable se trouvaient devant ce bureau. Le sol était fait d’un parquet beige. Une grande bibliothèque était contre un mur, avec de nombreux livres philosophiques et politiques, ainsi que des traités médicaux. Il avait même une édition originale des Confessions de Rousseau (il était fan de la littérature française). Les murs étaient très peu décorés. A noter cependant qu’il avait accroché au-dessus de sa cheminée un Van Gogh original, que lui avait offert l’ambassadeur de l’Allemagne après une sombre histoire. Près du bureau, il y avait une commode, où il "rangeait" en désordre toutes ses affaires médicales. Il y avait à chaque extrémités de la salle trois portes. La première menait vers la salle de bain, très petite, avec seulement un évier, une douche, et un WC. Le sol de cette pièce était faite d’un carrelage blanc et noir, et les murs étaient recouverts d’un papier peint vert clair. La deuxième porte menait vers le coin cuisine, lieu que n’utilisait pas trop Yend, dans la mesure où il savait tout juste se servir d’un micro-onde. Ici se trouvait un petit plan de cuisine, où Yend se faisait ses sandwichs (oui, il savait aussi faire ça), deux plaques chauffantes à gaz (un mystère pour "Lord"), un petit réfrigérateur standard, quelques placards accrochés au mur, et son fameux micro-onde. Enfin, la troisième porte menait vers sa chambre à coucher. La pièce était peu conventionnelle. Aucune décoration, juste un futon traditionnel au milieu de la pièce, sur du sol recouvert d’une moquette beige. Sa petite cour privée était sa salle d’entraînement. Il y avait un sac de boxe, un tatami, ainsi que plusieurs équipements divers nécessaire à l’entraînement des arts martiaux.